Quelques mots sur vous et votre société ?
Je suis la fondatrice et la présidente de Carat Capital, qui est une société de gestion de patrimoine et de gestion de fortune.
La société a un peu plus d’une quinzaine d’années, et nous avons développé l’entreprise avec mon époux et associé. En 2021, on a décidé d’ouvrir notre capital en accueillant Parquest Capital, pour continuer et poursuivre le développement de l’entreprise.
Quel est le cœur de métier de Carat Capital ?
Le cœur de métier de Carat Capital, c’est vraiment l’épargne, la gestion de patrimoine et la gestion de fortune. Nous avons un ADN qui est très orienté vers l’accompagnement des dirigeants et des entrepreneurs depuis la création de l’entreprise. Et avec l’ambition de devenir une référence de l’accompagnement de ces entrepreneurs dans la gestion de leur patrimoine.
Comment développez-vous Carat Capital ?
La croissance externe, le fait d’aller acquérir des nouvelles sociétés, ça permet d’accélérer son développement, d’attirer les talents, de pouvoir avoir des expertises de plus en plus pointues en interne et donc de servir au mieux les intérêts de nos clients.
Je pense que c’est toujours, quand même, une histoire de rencontre. On est dans un métier de conseil, donc un métier humain. Donc je crois qu’on cherche avant tout un dirigeant qui a des valeurs, qui sont proches des nôtres. Parce qu’après, il faut faire vivre concomitamment deux cultures et être alignés avec le dirigeant qui nous rejoint au départ, c’est très important. Maintenant, sur les quinze ou seize derniers mois, je pense que j’ai étudié une cinquantaine de dossiers et finalement on a fait deux opérations.
Donc nous sommes quand même assez sélectifs puisque l’on cherche vraiment à avoir une croissance et un développement contrôlé et pertinent par rapport à notre stratégie. Il n’y a pas un accompagnement type, mais un travail qui est fait en fonction de : Où en est le client dans le développement de son entreprise ? Où en est-il dans sa vie personnelle ? Et comment construire pour lui un avenir qui va être le plus sûr possible.
Pourquoi avez-vous fait appel à des conseils spécialisés ?
J’ai choisi ma banque d’affaires pour commencer et mon banquier m’a convaincu et m’a expliqué que conseiller des clients sous LBO était vraiment un métier à part entière. Qu’il fallait donc que je travaille avec des avocats qui faisaient beaucoup d’accompagnement de dirigeants et de managers sous LBO. C’est en effet un excellent conseil qu’il m’a donné : s’assurer que nos conseils sont adaptés par rapport à l’opération qu’on est en train de faire.
Nous sommes dans des métiers de plus en plus techniques. Nous ne pouvons pas demander à un avocat unique de pouvoir gérer, par exemple, toutes les dimensions qui sont liées à ce type d’opération fiscales, corporate, financements, et cetera. Je pense que pouvoir travailler avec une équipe pluridisciplinaire qui maîtrise parfaitement chacun des sujets, est essentiel. Un dirigeant, pour moi, a comme responsabilité de sécuriser l’environnement dans lequel il fait ses opérations. Pour lui, pour son équipe, pour ses clients. Pouvoir s’appuyer sur des gens qu’on sait pertinents, c’est ce qui nous donne du confort.
Quel conseil donneriez-vous à un dirigeant qui souhaite réaliser une opération de LBO ?
Il faut d’abords prendre un compte un sujet central qui est un sujet de stratégie d’entreprise, un sujet de positionnement personnel au sein de l’entreprise. Il faut se poser les bonnes questions : Comment se projette-t-on dans le temps ? Comment projette-t-on son entreprise ?
Il y a aussi un sujet qui concerne ses équipes : A-t-on confiance dans son équipe ? A-t-on envie de les embarquer ? Comment les embarquer ?
Ça amène beaucoup de sujets de communication également. Par exemple dans le cadre de mon opération, j’ai associé quatorze collaborateurs et après un an et demi que l’opération est faite, je me rends compte que très régulièrement il faut faire de la pédagogie pour que ce soit quelque chose de parfaitement compréhensible de tous : Quels sont les enjeux ? Quels sont les impacts quand on travaille ? Qu’est-ce que ça va changer concrètement ?
Le financement est votre spécialité, est-ce tout de même important d'être accompagnée ?
Au moment où on fait l’opération, bien sûr, notamment pour décrypter les contrats de prêt. Lorsqu’on a des contrats de plusieurs centaines de pages, nous sommes contents de ne pas les regarder seuls, mais aussi pendant la durée de vie de l’entreprise. A chaque fois que l’on veut faire une opération et que l’on doit revenir vers son banquier, je pense que l’avocat, le conseil, est là aussi pour attirer notre attention, nous alerter sur des points de vigilance, nous rassurer sur d’autres et nous aider finalement à avoir la bonne stratégie pour être le mieux accompagnés possible par nos banquiers.